Ainsi, l'élection présidentielle américaine a commencé. En 1845, le Congrès américain a décrété que les élections présidentielles se tiendraient toujours le premier mardi après le premier lundi de novembre. Actuellement, il n'y a pas de favori clair dans la course, et l'issue reste imprévisible.

Selon un sondage national de NBC News réalisé avant l'élection, un nombre égal d'électeurs est prêt à soutenir les candidats présidentiels Donald Trump et Kamala Harris. Le dépouillement des votes aux États-Unis devrait se poursuivre jusqu'à la fin de la semaine.

Sur les marchés financiers, le dollar américain recule, tandis que les contrats à terme sur les indices boursiers de référence demeurent sous pression pour la troisième journée consécutive.

Les économistes suggèrent que si Trump l'emporte, le dollar devrait se renforcer, tandis qu'une victoire de Harris pourrait entraîner un affaiblissement temporaire.

Jusqu'à ce que le résultat de l'élection clarifie le vainqueur de cette course présidentielle et que tous les votes soient comptés, les investisseurs adoptent une attitude prudente, au moins jusqu'à la fin de la journée de trading aux États-Unis.

Nous pouvons observer cette approche prudente dans la dynamique des principaux indices boursiers américains. Par exemple, l'indice boursier de large profil, S&P 500, s'échange maintenant dans une fourchette de 5,713.00 à 5,776.00 pour la troisième journée consécutive après une forte baisse en fin de semaine dernière à la lumière de données contradictoires sur la croissance du PIB américain, les indices PCE, le PMI manufacturier, et un rapport d'emploi faible du Département du Travail.

Notamment, cette correction a suivi un nouveau record proche de la marque de 5,881.00 atteint à la mi-octobre.

Les investisseurs sont également dans l'attente avant la décision de la Réserve fédérale concernant les taux d'intérêt, prévue pour le jeudi 7 novembre. Le résultat des élections américaines influencera sans aucun doute les décisions de la réunion politique du FOMC.

Comme mentionné précédemment, les économistes associent la victoire de Trump à un possible renforcement du dollar américain et à une correction plus profonde du marché boursier américain, car Trump prévoit d'intensifier la pression sur la Chine et de s'engager dans des guerres commerciales en imposant de lourds droits de douane sur les importations. Cela pourrait d'une part stimuler les bénéfices des producteurs nationaux mais aussi accélérer l'inflation et augmenter le coût des emprunts.

Si Kamala Harris l'emporte, il est peu probable qu'il y ait des changements brusques dans la politique économique actuelle des États-Unis, et la Réserve fédérale continuera avec sa politique monétaire accommodante.

La Fed devrait actuellement abaisser le taux directeur de 0,25 % supplémentaire. Cependant, des incertitudes entourent désormais les orientations futures de la Fed. Par conséquent, les déclarations accompagnantes et la conférence de presse—prévue pour commencer 30 minutes après l'annonce de la décision politique à 18h00 (GMT) jeudi—seront d'un grand intérêt.

En d'autres termes, les acteurs du marché sont dans l'attente des prochaines décisions de la Fed, de la trajectoire du dollar et des indices boursiers américains.

D'un point de vue technique, le S&P 500 (affiché sous la référence #SPX sur la plateforme de trading) évolue dans une zone haussière soutenue à court, moyen, long terme, ainsi qu'à l'échelle globale. Un franchissement au-dessus de la limite supérieure de la fourchette spécifiée et du niveau de 5,776.00 pourrait signaler de nouvelles opportunités d'achat. Un dépassement au-dessus du récent record de 5,881.00 servirait de confirmation.

Dans un scénario alternatif, une correction à la baisse plus profonde ne peut être exclue, et celle-ci peut souvent être rapide.